5 juillet 2022
Ce rendez-vous fédérateur a été l’occasion de faire le bilan des actions et projets menés ces derniers mois et de se projeter sur les grands enjeux que doit relever la filière (qualité nutritionnelle, économie circulaire, transition écologique, souveraineté alimentaire, confiance des consommateurs et crise Ukraine/Russie).
Assemblée générale de Qualijus
Pour Eric Bocquier, président de Qualijus :
« Le rôle de Qualijus est de fournir une assurance supplémentaire sur la qualité des jus de fruits & nectars pour les producteurs de jus. C’est une forme de réassurance. Qualijus permet d’accompagner les entreprises vers le progrès. Il permet aux entreprises adhérentes de s’adosser à un arbitre neutre pour redonner confiance aux consommateurs. Aucun industriel ne peut tout connaître et tout maîtriser à 100%. Qualijus accompagne ses adhérents dans la gestion de la complexité inhérente à la filière. En effet, une des spécificités de la filière des jus de fruits est d’être une multifilière compte tenu de la variété des fruits et des zones de production plus ou moins locales, plus ou moins exotiques ».
Une 1ère convention entre Qualijus et la DGCCRF a été signée par le président de Qualijus, Eric Bocquier et la directrice générale de la DGCCRF, Virginie Beaumeunier. Elle a été officiellement présentée lors de l’Assemblée générale de Qualijus le 5 juillet 2022.
Par cette convention, Qualijus est conforté dans sa démarche d’auto-responsabilité de la filière pour et par les opérateurs du secteur. Cette reconnaissance de la DGCCRF vient légitimer plus de 25 ans d’activités, de sérieux et d’efforts.
Cette 1ère convention concerne le champ historique de l’activité de Qualijus, à savoir l’authenticité.
Les actions de Qualijus sur cet axe visent à assurer la conformité des produits entrant dans le champ du décret n°2003-838 transposant la directive 2001/112/CE modifiée relative aux jus de fruits et nectars, en prélevant et en vérifiant la composition des jus & nectars vendus sur le marché français, et en accompagnant ses adhérents dans l’obtention des résultats imposés par la réglementation. Qualijus contrôle ainsi l’absence d’adultération via l’addition d’ingrédients exogènes (sucre, eau, acide organique, arômes, …) et/ou d’autres jus de fruits (par exemple, du jus de mandarine dans du jus d’orange).
Animée par Sandrine Raffin, Présidente-fondatrice de la LinkUp Factory, avec l’intervention de Laurent Aron, Sémiologue sensoriel, et d’Eric Singler, Directeur Général Délégué de BVA GROUP.
En 2022, le consommateur est multiple, et a notamment été modelé par l’environnement nutritionnel des années précédentes :
Dans les années 2000, le consommateur se focalisait sur la fonctionnalité.
Les années 2010 ont été marquées par l’avènement du « sain » et par une perte concomitante de confiance en les produits issus de l’industrie agro-alimentaire.
Dans les années 2020, le consommateur s’intéresse aux ingrédients et à leurs bénéfices sur la santé.
Le « mangeur » est aussi marqué par les bouleversements du monde : changement climatique, production de déchets (conditions de production, fin de vie des emballages, empreinte carbone, etc.).
Le mangeur est loin d’être toujours rationnel. Il est en effet éminemment culturel et sous influence, sensoriel, instructif, suspicieux, social (aime partager), inconstant et curieux (aime la nouveauté).
Tous ces éléments créent de la complexité dans la compréhension du consommateur.
Assemblée générale d’Unijus
Pour Emmanuel Vasseneix, président d’Unijus :
« Unijus est une organisation qui fonctionne bien. Les adhérents à travers le Comex, la Comap et le Bureau, laissent leurs casquettes à l’entrée et discutent avec et pour la filière. Ce travail de fond réalisé avec l’ensemble des adhérents d’Unijus est reconnu et crédible. Il est récompensé par la signature d’une convention avec la DGCCRF mais il ne faudra pas utiliser cette convention à des fins commerciales.
La filière est contrainte par une Directive européenne beaucoup plus restrictive que la réglementation du monde des boissons. Malgré cela, je me réjouis du fait que nous arrivons à travailler ensemble, notamment pour la révision de notre Code étiquetage.
Concernant la transition écologique, on peut constater que nos organisations en France rendent le travail difficile, et je remercie l’ANIA pour le travail de fond réalisé en la matière. Il est nécessaire pour nous de travailler la circularité.
Je pense que la notion de Collectif est importante et qu’il est nécessaire de faire front sur tous les projets décidés par l’administration : les plans de relance, les nouvelles contraintes liées à la transition écologique, etc.
Au niveau européen, l’AIJN va nous présenter sa feuille de route avec un gros travail réalisé sur la décarbonation. Il nous faut travailler en collectif avec tous les acteurs de l’AIJN pour se mettre en ordre de bataille et relever les défis qui s’imposent à nous, tel que l’objectif zéro plastique usage unique à horizon 2040 ».