Unijus décrypte la révision de la Directive jus de fruits

14 mai 2024

Les représentants du Parlement européen et du Conseil ont approuvé la révision des directives « petit-déjeuner », pour le miel, les jus de fruits, les confitures et le lait déshydraté. La Directive européenne n’avait pas changé depuis 12 ans et la dernière révision (2012/12/UE) avait interdit l’ajout de sucres dans tous les jus de fruits. Aujourd’hui, sa révision apporte un nouveau cadre réglementaire et autorise notamment de nouveaux process pour l’industrie afin de créer une catégorie de jus à teneur réduite en sucres. Découvrez dès maintenant ce que ces changements vont apporter pour les consommateurs !

 

Les nouveautés introduites par le texte

 

La révision de la Directive « jus de fruits » va permettre aux opérateurs de continuer à innover pour répondre aux attentes des consommateurs.

 

  • Les jus de fruits ne contiennent pas de sucres ajoutés; une caractéristique dont la plupart des consommateurs n’ont pas connaissance ! Les législateurs européens viennent réformer ce point et posent un nouveau cadre d’information à destination des consommateurs pour les informer de la seule présence des sucres naturels des fruits dans les jus de fruits.

 

  • Les consommateurs européens pourront retrouver dans les rayons une nouvelle catégorie de produits: les jus à teneur réduite en sucres, a minima 30% moins sucrés que les jus de fruits traditionnels tout en conservant les mêmes propriétés nutritionnelles (vitamines, minéraux). Ces nouveaux produits à teneur réduite en sucres pourront utiliser des techniques innovantes comme la filtration membranaire ou la fermentation par levure pour réduire leur teneur en sucres naturels sans jamais utiliser d’édulcorants.
    Des actes délégués viendront compléter ces dispositions règlementaires sur les jus à teneur réduit en sucres.

 

  • L’eau de coco est intégrée dans la Directive. Elle possède une faible teneur en sucre, tout en étant une source naturelle de potassium, et contribue à un apport en magnésium et en calcium.

 

  • Réduction de la quantité de sucres ou de miel pouvant être ajoutés aux nectars de fruits.

 

  • Concernant l’origine des fruits, question qui s’est invitée en cours de discussion sur le texte, un rapport sera élaboré par la Commission européenne dans les 3 ans à venir.

 

Ces nouvelles dispositions entreront en application 24 mois après l’entrée en vigueur de la nouvelle Directive. Si la filière des jus de fruits se félicite d’un nouveau texte qui ouvre le secteur à une gamme de produits élargie, elle regrette la décision de ne pas autoriser, l’ajout de fibres dans les jus & nectars de fruits. En effet, l’apport en fibres alimentaires reste insuffisant pour une large partie de la population.

 

Depuis 1936, les fabricants de jus de fruits regroupés au sein d’Unijus prennent soin de la matière première qu’est le fruit pour en tirer le meilleur et préserver ses propriétés.

 

La trentaine d’adhérents d’Unijus représentent la diversité de l’activité en France et sont répartis sur tout le territoire français, y compris les DROM-COM (Guadeloupe, Martinique). Ce sont des opérateurs très diversifiés, de toute taille et de tout profil. On y retrouve des métiers variés tels que des producteurs de jus de fruits, des conditionneurs, des courtiers et importateurs de matières premières, des fabricants d’emballages…, pour un total de 3 900 emplois directs et 23 000 emplois indirects et un chiffre d’affaires avoisinant les 2 milliards d’euros.

 

La filière des jus de fruits est engagée à fournir aux consommateurs des produits toujours plus sains, sûrs et durables. Elle met en œuvre des mesures tangibles pour obtenir des résultats. Ainsi, elle a notamment choisi de diminuer la portion de référence indiquée sur les emballages de 200mL à 150mL (depuis fin 2018). Cet engagement collectif est avant tout une preuve de la volonté de la profession de s’inscrire dans les recommandations de santé publique en encourageant une consommation raisonnable.

 

La filière des jus de fruits est engagée dans de nombreuses réflexions sur la circularité de ses emballages et sur son impact environnemental. Elle a choisi de participer volontairement à l’élaboration de sa feuille de route 3R afin de travailler à la réflexion de pistes d’amélioration d’atteintes des objectifs de Recyclage, Réduction, Réemploi pour le secteur. Elle a pu mettre en évidence que les jus de fruits ont leurs propres spécificités et contraintes à prendre en compte (par rapport aux autres boissons), que ce soit sur le plan de leur sensibilité microbiologique ou sur le plan des emballages utilisés.

 

Afin de garantir aux consommateurs des produits sains et authentiques et d’assurer une concurrence saine et loyale, la filière française a créé l’Institut Professionnel pour la Qualité des Jus de Fruits (Qualijus) en 1994. Depuis plus de 30 ans, Qualijus porte une attention particulière à la maîtrise de la qualité des matières premières, au contrôle du processus de fabrication et au respect des règles d’hygiène pour garantir la sécurité de la composition des produits et attester de la conformité des produits et des étiquetages à la réglementation européenne.

 

Rappel règlementaire. Qu’est-ce qu’un jus de fruits et un nectar de fruits ?

 

Les jus de fruits sont des produits dont la fabrication et la composition sont rigoureusement encadrées par la loi au niveau européen.

 

Les purs jus :  Les jus de fruits dits « purs jus », sont obtenus par seul pressage des fruits sans adjonction d’aucune sorte. Ainsi, ils ne contiennent pas de sucres ajoutés, pas d’additifs, il s’agit uniquement du jus issu du fruit pressé. Ils peuvent être soumis à un traitement de stabilisation (le plus souvent une pasteurisation) ou non.

 

Les jus à base de concentré : il s’agit de fruits pressés dont le jus a été concentré par évaporation afin de faciliter le transport et le stockage, puis reconstitué avec l’ajout d’un volume d’eau à hauteur de sa quantité initiale. Ils ne contiennent aucun sucre ajouté ni édulcorant.

 

Les nectars constituent une catégorie à part pour lesquels la réglementation impose une teneur minimale en fruits et autorise un ajout limité de sucres. Ces différents ajouts permettent notamment la consommation de fruits généralement trop acides (ex : groseilles) ou trop pulpeux (ex : bananes) dont le jus n’est pas consommable en l’état.

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